mercredi 25 juillet 2012

Identité nationale et conscience culturelle dans la Tunisie post-révolutionnaire





   La notion de l’identité nationale constitue un type de formation socio-historique qui est liée à l’apparition des états territoriaux dès l’époque de la renaissance.  Les frontières de cet espace nouveau dénommé nation, sont généralement délimitées par un fond culturel commun qui constitue l’apport original des discours nationaliste tunisien depuis le XIXème siècle élaborés par Ahmed Ben Abi Dhiaf et Kheireddine Pacha. Actuellement, dans l’atmosphère de la Tunisie post-révolutionnaire on pourrait distinguer deux grandes orientations dans les théories sociologiques afférentes au problème de l’identité nationale : une orientation qui consiste à lier l’identité culturelle à l’histoire et une autre qui appréhende la question comme une entité juridico-politique.


A)    IDENTITÉ  NATIONALE  ET  HISTOIRE :

Dans la grande orientation qui lie l’identité nationale à l’histoire on peut afficher deux attitudes socio-culturelle :
·            * Une attitude d’inspiration hégélienne qui sacralise la mémoire collective
·           * Et une autre attitude qui désacralise cette mémoire collective dont le but de mieux appréhender l’histoire réelle.

Dans l’introduction de son ouvrage  Histoire et Vérité, le philosophe français Paul Ricœur explique que cette sacralisation de la mémoire collective nous amène à dire que la société est perçue comme l’incarnation à travers le devenir historique d’un sujet collectif suivant des péripéties historiques bien précises. Ainsi, l’identité culturelle réfère donc à l’identité collective. Dans ce courant de pensée, la notion de l’identité  coïncide avec l’esprit national qui s’actualise dans les grandes œuvres culturelles, dans les productions artistiques mais surtout à travers l’Etat en tant qu’institution supra sociale qui traduit sur le terrain cette conscience collective la plus vive en une réalité vécue. 


B)    IDENTITÉ NATIONALE ET STRUCTURE SOCIALE :

L’identité nationale est un fait sociale vécu quotidiennement à travers les différentes manifestations nationales telles que la fête de la révolution (17 Décembre – 14 Janvier), la fête de l’indépendance (20 Mars) et la fête de la République (25 Juillet). Néanmoins,  on doit noter que le sentiment national est un fait individuel qui se voit dans la manière dont le citoyen-individu s’insère dans le système socio-politique. Ainsi, l’identité nationale n’est pas dans cette perspective une réalité transcendante, tranhistorique  et supra sociale mais elle est une expérience individuelle. Dès lors, l’identité n’est plus une théorie géopolitique permettant dilection personnelle et communicabilité groupale. Elle est cet flamme brûlant et vivifiant pour mieux appréhender le présent.
Pour la majorité des penseurs contemporains (même ceux qui vivent dans l’espace européen) la culture de l’identité nationale apparaît  comme un idéal social, individuel et culturel qui serait essentielle  pour réaliser et atteindre les cimes de la plénitude de l’esprit collectif.    

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