jeudi 12 juillet 2012

La révolution tunisienne et la renaissance de la conscience


  
   L’avènement de la révolution en Tunisie a frappé beaucoup de politiciens (dont Michèle Alliot-Marie, l’ex ministre des affaires étrangère française), de géo-stratèges et d’observateurs, car de tous les pays de la région arabe, c’est la Tunisie quand croyait la plus stable politiquement ce qui amène à dire que c’est le peuple tunisiens dont on attendait le moins qu’il entre en révolution. Mais les fils d’Elissa ont passé à la vitesse maximale et ont montré que ce peuple dont l’histoire remonte à 3000 ans est digne d’une démocratie à la hauteur de ses sacrifices et de son Histoire.

Après la chute d’un régime corrompu, qui a mis le destin de tout un peuple entre le marteau et le glaive durant plus de 20 ans ; on assiste de toutes parts au retour du dynamisme. Ainsi aux notions d’immobilité, de stabilité, d’invariant, succèdent les notions de mobilité, d’émergence et de renaissance sociale. Ce basculement n’affecte pas seulement le fait politique mais toute la société qui se métamorphose comme un Phénix sortant de ses sandres.   Ici, il semble opportun de mettre la notion de l’événement révolutionnaire sous le microscope des diverses disciplines des sciences humaines pour on mesuré la fécondité.  À ce niveau, les différentes analyses faites en ce domaine, nous montre un déplacement de l’approche du fait politique de l’amont vers l’aval : Tel est le grand déplacement nouveau, grâce auquel en peut parler d’une renaissance de l’esprit citoyen.   


Néanmoins, il convient, tout d'abord, de se tourner vers le moment « zéro » pour restituer l’image de la Tunisie postrévolutionnaire ou en d’autre terme reconstituer l’acte révolutionnaire qui a balayé la dictature et la mentalité du despotisme orientale pour passer directement, et sans préparation, à la démocratie et à la pluralité dont l’usage est attesté à travers le nombre incalculable des partis politiques, à travers les associations de la société civile et via les différentes écoles idéologique qui circulent sur l’Agora.  Cette renaissance de la société tunisienne, cette reproduction collective de l’esprit de la citoyenneté signifie donc l’inauguration d’une nouvelle ère et une coupure épistémologique avec le passé. Le 14 Janvier 2011, quand le totalitarisme du pouvoir atteint son sommet et quand la corruption devint une maladie contagieuse qui contamine toutes les administrations de l’Etat, le peuple tunisien qui immobile durant plus de 23 ans, commence à bouger ce qui a donner le grand séisme qui a approché la mort d’un régime avec tous ses symboles.  À ce moment, les tunisiens ont pris une discision historique : préparer le tombeau de ce régime, mais les fils d’Elissa décident aussi de se reconstruire de nouveau dans un acte qui cherche la vie, la liberté et la dignité. Ici, la résurrection est consommée, et le peuple figure comme un sphinx ressuscité qui défie son destin.

L’événement de révolution est un Phénix qui ne disparait jamais de la mémoire collective des tunisiens (et surtout de la mémoire de génération qui était la dynamo de ce grand bouleversement). Après le grand événement, le temps est à reconduire le pays, à travailler la main dans la main pour le futur d’une Tunisie prospère. Le Phénix doit se métamorphoser en Sphinx qui s’allonge en majesté pour protéger les acquis de la révolution d’une société dont le futur devait êtres mieux que son passé.                 

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