Tout citoyen
dispose de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression, notamment en
vertu de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 qui stipule
que « tout individu a droit à la
liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété
pour ses opinions » (article 19), ce qui veut dire que la liberté d’opinion
et d’expression y compris la liberté de recevoir et de répandre les informations
est l’un des droits fondamentaux civique et politique, qui a été posé dans tous
les instruments respectueux des Droits de l’Homme. Elle trouve ses racines dans la philosophie de
la révolution tunisienne avant de faire partie intégrante du discourt politique
quotidien. Le philosophe anglais John
Stuart Mill, dans son fameux ouvrage On
liberty appelait la liberté de presse « une des sécurités contre un gouvernement corrompu et tyrannique »,
c’est aussi un droit constitutif pour un système démocratique dans lequel chacun
a le droit de dire ce qu’il pense et de critiquer la seine politique publiquement.
En 1945, le président américain Franklin Roosevelt annonça la liberté de
discours et d’expression comme l’une des quatre libertés sur laquelle il faut
baser un ordre futur après la 2ème guerre mondiale.
En effet, la
liberté d’expression est un cadre de droit contenant plusieurs éléments, comme
la liberté d’accès à l’information et la liberté de la presse et des médias.
Elle est fondée sur la liberté d’opinion et y intrinsèquement liée. Ainsi, le
champ de la liberté va de l’expression d’opinion individuelle à la liberté institutionnelle
des médias car la philosophie de la liberté est un droit civique absolu qui traduit
la citoyenneté en un fait réelle et praticable. La reconnaissance de la liberté
d’expression comme une valeur socio-politique suprême pose le problème de la
recevabilité de ces notions chez ceux qui possède le pouvoir. Mais ce qui est sérieux,
c’est que la société civile éprouve des pressions de force pour protéger les
libertés individuelle et collective.
Sur la seine
pratique nous assistons à des violations très répondu de ces fondamentaux à
travers des restrictions de la liberté d’expression dans beaucoup de pays du
printemps arabe comme on peut le constater à travers les rapports de Human
Rights Watch ou les rapports d’Amnistie international. À ce niveau , il y a la menace du contrôle
étatique, qui peut intervenir sous forme de censure ou d’autocensure.
Le processus
de la démocratisation de la société tunisienne dans le contexte
post-révolutionnaire a permis de posséder une
grande variété d’instruments et de procédure pour l’exercice du Droit de
liberté d’expression. Néanmoins, il y a une obligation pour l’État d’inclure
les libertés dans la nouvelle constitution et de fournir des remèdes en cas de
violation présumée. Le rôle de l’éducation
et de la culture en tant que moyen d’enraciner le pluralisme dans la société
est déterminant et pourrait contribuer de manière décisive, à l’intériorisation
des valeurs axées autour des droits de l’homme, la liberté et de la
citoyenneté.
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