Il
est souvent que des notions telles que l’édification révolutionnaire, le
développement ou le progrès perdent leur signification originelle et se
transforment à cause de la manipulation idéologique. Il est vrai que le
nationalisme, en tant qu’idéologie explicitée par l’élite éclairée, est une
dimension très importante pour comprendre le fait révolutionnaire. Se limiter à
la seule description des événements pour analyser la dynamique sociale qui a
engendrer la révolution, c’est laisser dans l’ombre l’influence considérable du
rôle de la corruption étatique dans la naissance d’un grand mouvement de
protestation qui s’est transformé en révolution. La grande mobilisation tunisienne, cette effervescence
dans la région de Sidi Bouzid et de Kasserine, ont libéré les forces et les
énergies insoupçonnées. Un verrou est brisé et le moment est historique par excellence,
mais rien n’est joué car la révolution n’a
pas encore réalisé toutes ses objectifs.
De Tunis, au Kef, en passant par Kasserine, Sidi Bouzine, Gafsa, Touzeur
et Gabès…(etc.) rien n’est acquis : les processus du développement
régional sont embryonnaires, la sécurité est fragile et la tension sur le champ
publique est encore forte.
Nul
ne peut prédire l’image de notre société dans les prochaines années. Les scènes
de violence qui ont suivi la révolution, prouvent qu’il faudra encore du temps
pour tourner le dos à l’ancienne mentalité et donner naissance à une nouvelle
société ouvertes, plurielle et tolérante. Encore faudra-il que les acteurs
politiques regardent les vrais défis et ne tombent pas dans le piège des débats
stériles. Certes, il est des questions à
clarifier sur le fond comme la nature du système politique à adopter et la référence
aux sources inspiratrices du système juridique mais ces questions ne doivent pas
réduire la discussion à la confrontation. Déterminer les vrais enjeux, fixer
les priorités, se mobiliser pour la réalisation de réformes socio-économiques encore
attendues et consolider la société civile, tel sont les vrais chantiers qui
attendent les intellectuels, les hommes d’affaires et les politiciens, loin de
tous débats paralysants. C’est ce
renouveau mental, que nous appelons une renaissance sociale. L’heure est venue
de cesser de blâmer l’autre, le différent, pour commencer le travaille de la
construction de l’édifice national. La société tunisienne doit se libérer de
cette posture victimaire et se réconcilier avec le sens de l’Histoire. C’est
une responsabilité en vers nous-mêmes et en vers les générations à venir. Ces
questions sont de premier ordre est invitent à des débats pour renforcer la
culture du dialogue et du respect, à développer la philosophie du pluralisme on
suggérant des nouvelles pistes dont le but est de construire une nouvelle
Tunisie, plurielle, démocratique et prospère.
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