L’identité fait partie, depuis la grande métamorphose
révolutionnaire, de ces concepts qui commencent petite à petit à attirer
l’attention de la masse. Cette situation découle, au moins partiellement,
de la vague de l’insécurité ontologique qu’a entraînée la chute de l’ordre
dualiste qui avait régné tout au long de l’histoire de la Tunisie indépendante.
Une analyse plus approfondie mettrait sans soute aussi en lumière la
disparition des certitudes idéologique qui peut avoir poussé le Tunisien de
demander qui il est et qui sont ses spécificités culturelles et
civilisationelles. En effet, il existe probablement autant de façons de
définir la notion de l’identité mais on peut dire que la notion de l’identité
est infiniment prégnante que omniprésente car chaque individu possède sa propre
conscience qui le rend différent de tous les autres. Cela signifie que
l’identité est d’abord appréhendée comme phénomène individuel. C’est pourquoi
on peut la définir comme la façon dont l’être humain construit son rapport personnel
avec son environnement social. Ce point nous permet de parler de l’identité
comme un rapport : c'est-à-dire que les gens commencent à s’identifier dès
qu’ils se rendent compte du fait qu’ils ne sont pas seuls sur le champ public
et parce que l’identité est avant tout relationnelle, elle est sujette à
changement quand les circonstances se modifient les rapports sociaux. Cela
signifie qu’elle n’est pas donnée une fois pour toute ; elle est plus en
état de construction perpétuelle. Ce processus d’édification se poursuit
quoique certains éléments soient plus permanant que d’autres. La construction
et la reconstruction identitaire reflète le mouvement de l’histoire qui marque
le quotidien de la société. L’interaction de l’individu avec sa mémoire collective,
avec son milieu géographique et avec sa société marque les pièces majeures de
l’opération identitaire. Ces constations nous permettent de dire que
l’identité est l’équivaut à la relation avec l’environnement socioculturelle.
C’est grâce à ce processus qu'un groupe d’invendus partage une manière
partiellement commune de comprendre leur histoire, leurs cultures et leur
quotidien ce qui donne un climat propice pour entrer en interaction avec
l’autre dont les bases identitaires est différente, même de façon extrêmement
subtile. Cette vivacité de la notion de l’identité nous oblige à dire
qu’il s’agit d’un processus toujours en construction grâce à l’accumulation
historique et grâce au dynamisme intérieur de la culture.
Bon écrit :)
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