jeudi 22 novembre 2012

L'acheminement vers le soi : l'identité entre le volontaire et l'involontaire





L’identité fait partie, depuis la grande métamorphose révolutionnaire, de ces concepts qui commencent petite à petit à attirer l’attention de la masse.  Cette situation découle, au moins partiellement, de la vague de l’insécurité ontologique qu’a entraînée la chute de l’ordre dualiste qui avait régné tout au long de l’histoire de la Tunisie indépendante. Une analyse plus approfondie mettrait sans soute aussi en lumière la disparition des certitudes idéologique qui peut avoir poussé le Tunisien de demander qui il est et qui sont ses spécificités culturelles et civilisationelles.  En effet, il existe probablement autant de façons de définir la notion de l’identité mais on peut dire que la notion de l’identité est infiniment prégnante que omniprésente car chaque individu possède sa propre conscience qui le rend différent de tous les autres. Cela signifie que l’identité est d’abord appréhendée comme phénomène individuel. C’est pourquoi on peut la définir comme la façon dont l’être humain construit son rapport personnel avec son environnement social. Ce point nous permet de parler de l’identité comme un rapport : c'est-à-dire que les gens commencent à s’identifier dès qu’ils se rendent compte du fait qu’ils ne sont pas seuls sur le champ public et parce que l’identité est avant tout relationnelle, elle est sujette à changement quand les circonstances se modifient les rapports sociaux. Cela signifie qu’elle n’est pas donnée une fois pour toute ; elle est plus en état de construction perpétuelle. Ce processus d’édification se poursuit quoique certains éléments soient plus permanant que d’autres. La construction et la reconstruction identitaire reflète le mouvement de l’histoire qui marque le quotidien de la société. L’interaction de  l’individu avec sa mémoire collective, avec son milieu géographique et avec sa société marque les pièces majeures de l’opération identitaire.  Ces constations nous permettent de dire que l’identité est l’équivaut à la relation avec l’environnement socioculturelle. C’est grâce à ce  processus qu'un groupe d’invendus partage une manière partiellement commune de comprendre leur histoire, leurs cultures et leur quotidien ce qui donne un climat propice pour entrer en interaction avec l’autre dont les bases identitaires est différente, même de façon extrêmement subtile.  Cette vivacité de la notion de l’identité nous oblige à dire qu’il s’agit d’un processus toujours en construction grâce à l’accumulation historique et grâce au dynamisme intérieur de la culture. 

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