La logique de la révolution tunisienne est définie par deux
notions-problématiques qui voulaient atteindre l'accès à l'État de droit et à
la démocratie par les facultés citoyennes. La première est introduite par
la couple liberté/dignité qui voulait présenter la mort du couple ancien
dictature/corruption. La deuxième est d’instaurer un État civil (dawla
madaniyya) qui respect la notion de la supériorité de la loi, les droits de
l’homme et qui assure le pluralisme. C’est donc l’esprit de la citoyenneté qui
est le fondement de la cohésion du corps social postrévolutionnaire. Cet esprit
du corps social consiste en un état de « fusion » émotionnelle qui
amène à un engagement personnel total de chaque individu pour réaliser un
nouveau contrat social. De même, l’esprit du corps social peu traduire un
effacement temporaire de soi individuel au profit d’un soi collectif qui
empêche les agressions mutuelles et rend efficace la défense contre le mal
socio-culturel car il inspire à chaque membre de la collectivité une retenue à
l’égard des autres et un courage face aux ennemis communs.
En plus, il permet d’agir comme s’ils formaient une personne
collective, un tout unitaire animé par un commun acharnement de vaincre les
défis afin d’assurer l’accès à la modernité rendu possible par la réalisation
des objectifs de la révolution. Dans cette condition, c’est l’esprit du corps
social qui est la condition première de la réussite, et c’est grâce à cet
esprit qu’un individu qui en fait partie et qui s’appuie sur sa communauté de
citoyens peut réussir à sa faire investir de la démocratie. Bref, toute
entreprise pour réussir a besoin d’adhésion social à ses objectifs. On voit par
cette formule que l’acte d’engagement citoyen renferme un engagement réciproque
du public avec les particuliers, et que chaque individu se trouve engagé sous
un double rapport : connaître ses droits mais aussi ses obligations comme
un membre de la société participant à la construction démocratique.
Jusqu’ici nous avons considéré le corps social comme une
personne morale et collective, unie par la force des valeurs citoyennes et à
travers la force des lois. Ainsi, par le pacte social nous donnons naissance à
l’existence d’une vie politique basée sur un regard transculturel et pluriel.
Sans doute il y a une conception politique humaniste émanée de
la raison seule, mais cette vision pour être admise entre nous, elle être
réciproque. Politique humaniste et rationnelle semble ainsi implantée dans un
jardin comportant de nombreux arbres dont chacun offre son fruit à la
consommation et au profit du groupe de l’individu. Une telle conclusion est
fortement liée à la pratique quotidienne plus qu’à la théorie et cela pour les
raisons suivantes : L’une d’elles prend racine dans la logique de base et
trouve son expression dans ancien paradoxe celui de la transparence. C’est
pourquoi il ne suffit pas que le corps social établi un modèle de
gouvernemental ou qu’il arrive à forger une constitution. Outre ces mécanismes
démocratiques, il faut qu’il y ait de fixes systèmes pour le contrôle que rien
ne puisse l’abolir ou le supprimer. À l’instant que le peuple est légitimement
réuni en un corps souverain, toute juridiction doit donner de l’importance au
dernier des citoyens comme au premiers des représentant de l’État car où se
trouve le citoyen il y a une légitime, inviolable par la force des lois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire