Personne
aujourd'hui, en Tunisie, ne se risque à nier que la crise économique qui frappe
l'ensemble des secteurs stratégique du pays ne soit devenue une crise
politique. Les derniers sondages d'opinion confirment l'approfondissement du
fossé entre les populations et le système politique mis en place et envers les
partis et la représentation politique. Ce doute structurel sur
l'efficacité des institutions postrévolutionnaire, sur leur capacité à faire
face aux désordres du terrorisme et à la complexité des problèmes est amplifié
par la crise d'un gouvernement défaillant. Cette crise du politique prend des
formes et des caractéristiques propres aux situations concrètes et aux
héritages historiques, culturelles et bien sûre à la construction de l'Etat Tunisien
postrévolutionnaire. Dans le même temps, elle pose des questions de portée
générale, totalement inédites. Les confrontations d'idées sur ces réalités ne
sont pas des jeux de l'esprit : elles ont des implications sur les pratiques.
Actuellement, nous avons besoin d'une stratégie nationale pour faire pression
sur les politiciens dont le but de trouver des solutions à notre quotidien afin
de réaliser les objectifs de la Révolution de la dignité.
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