Entre le 17 janvier 2010
et le 14 janvier 2011, les jeunes étaient en premier ligne. Aujourd'hui, ils se
sentent dépossédés de "leur/notre" Révolution. En effet, après les
élections du 23 octobre 2012, on dénombre 10 députés seulement âgés de mois 30
ans sur 217 soit 4,6% de l'ensemble des députés. Quant à notre "leaders
!" politiques, ils ont rarement moins de 65 ans ! Chez les jeunes, la
défiance est généralisée envers la politique et les "politiciens"
surtout avec un contexte marqué par l’augmentation de taux de chômage chez les
jeunes diplômés. Les jeunes tunisiens très frustré, déplorent le manque d’alternatives
réelles. Certes la Révolution a fait émerger de nouvelles figures de la
jeunesse mais ces personnalité hautement médiatisées cachent une réalité moins
glorieuse ; celle d’une jeunesse encore peu représentée dans la classe
politique tunisienne postrévolutionnaire. Pire encore, les jeunes diplômés
tunisiens sont les premiers victimes de la pauvreté et de la marginalisation,
nombreux sont contraints de vivre de petits boulots ou bien d’immigrer vers le
vieux continent. D’autres choisissent de se défouler dans les stades de
football, quand certains enfin prennent la voie du « djihad » en
Syrie. Il y a comme un malaise dans cette génération, éduquée et intelligente, mais
souvent frustrée au niveau sociopolitique. Il est important en cette période de
transition en Tunisie de susciter un débat sur le rôle des jeunes dans la
société postrévolutionnaire car le malaise chez les jeunes tunisiens date d’une
dizaine d’année déjà mais les responsables de l’époque n’avaient rien pour
améliorer leur statut. Après la Révolution rien n’a changé dans la politique de
l’État envers les jeunes et la dépression des jeunes tunisiens s’exprimée par
la violence, l’agressivité et l’extrémisme. Les statistiques du ministère de l’Éducation
précisent qu’au cours de l’année scolaire 2011-2012, les enseignants ont été
victimes de près de 3000 agressions verbales et physiques, ce qui traduit une
situation d’angoisse généralisée. Actuellement et après le choix d’un nouveau chef de
gouvernement, les décideurs doivent s’engager pour maître en œuvre une stratégie
nationale pour mieux intégrer les jeunes dans la vie économique et politique
dans la Tunisie postrévolutionaire.
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