De
tous les pays du « printemps arabe », la Tunisie est le seul pays à
avoir réussi sa première partie de la transition démocratique. Après la chute
de l’Ancien Régime, une grande crise politique s’emparait du pays, se
propageant rapidement à ses voisins. Si les grandes figures de l’Ancien Régime
ont été chassées du pouvoir, il aura fallu du temps pour que le pays retrouve
une quasi-stabilité politique et sociale. Trois ans après la révolution de la
dignité, alors que les autres pays arabes sont toujours englués dans la crise,
la Tunisie a franchi des étapes clés vers la deuxième république. Jusqu’ici,
les soubresauts ont été nombreux, avec notamment de nombreux assassinats de
figures de l’opposition, notamment celui de Chokri Belaïd, le 6 février 2013 et
celui de Mohamed Brahmi, le 25 juillet de la même année. Le 27 janvier dernier,
l’adoption de la nouvelle constitution a mis le pays sur de bons rails. Car ce
texte, qui instaure la parité entre femmes et hommes au niveau électoral, la
création d’une Cour Constitutionnelle ou encore la liberté de conscience, une
première dans le monde arabe, fait office de garde-fous. Il montre également
que les différents courants qui composent la scène politique tunisienne ont su
apprendre de leurs erreurs.
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