L’étoile de l’un
des plus grands spécialistes de l’histoire antique de l’Afrique du nord, Claude
Lepelley, s’est éteint ce dimanche 1er février 2015 à l’hôpital de
Montreuil à la suite d’un arrêt cardiaque.
Figure emblématique de son époque, Claude
Lepelley a pu forger une œuvre de renommé internationale dont témoigne
notamment L’empire romain et le christianisme (Paris, 1969), Les cités de l’Afrique
romaine au Bas-Empire (Paris, 1979-1981) et son recueil d’articles intitulé
Aspect de l’Afrique Romaine : les cités, la vie rurale, le christianisme
(Bari, 2001). Cette disparition brutale laisse la « communauté des africanistes »
orpheline d’un maître et d’un grand connaisseur de l’histoire du Maghreb à l’époque
tardo-antique.
Historien,
épigraphiste, philologue…Claude Lepelley était tout cela à la fois, mais plus
encore : un enseignant d’une carrière exceptionnelle qui l’a conduit de
l’université de Tunis, où il a enseigné entre 1957 et 1959, à l’université
Paris X Nanterre en passant par l’université Paris-Sorbonne et l’université de
Lille. En effet, le destin de ce grand savant reste paradoxal car il est
l’historien français le plus cité dans les recherches historiques qui portent
sur le Maghreb romain, mais il reste largement méconnu par le grand
public. Chercheur infatigable, le
Professeur Claude Lepelley détestait qu’on le qualifie, qu’on le photographie
ou qu’on le contraigne dans quelque identité figée. Toute sa vie, il s’est
évertué à bouger, circuler, sillonner les différentes cités de l’Afrique du
Nord antique du Nord au Sud et d’Est en Ouest.
Soucieux de ne rien échapper de ce qui peut contribuer à comprendre la
dynamique des cités de l’Afrique du Nord, Professeur Lepelley se fait d’abord
pédagogue pour préciser quelle fut la réalité historique du Maghreb
ancien. Si nous rappelons tout cela,
disions-nous, c’est parce que cette disparition creusera dans le monde des
historiens un vide aussi grand et aussi irremplaçable. Par sa personne, son
enseignement, son œuvre, ses activités, Claude Lepelley a rayonné, au premier
rang des historiens, depuis la fin des années 60 jusqu’à sa mort à l’âge de 81
ans. Il restera toujours vivant dans les cœurs de
ses disciples
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