Il n’est
jamais facile d’analyser les grands changements historique à chaud, au moment
où les événements se déroulent, alors que demeurent tant d’incertitude sur la
compréhension du contexte général et des réelles causes des événements. Aujourd’hui,
il demeure difficile de vérifier et d’évaluer ce qui est réellement en train de
se passer. Néanmoins, il faut noter qu’une grande métamorphose irréversible est
clairement en cours, mais personne n’est en mesure de définir exactement ce qui
ce passe actuellement ou de prédire quelles seront leurs ultimes conséquences.
Il y a
toutes raisons d’espérer et d’être optimiste car la population tunisienne est
en marche vers la liberté, vers la dignité et vers la démocratie malgré les
problèmes circonstanciels. En effet, la Tunisie est déterminée à regagner son
deuxième indépendance et vise la modernité, l’humanisme et les lumières. Les
dictateurs se sont enfuis, la voie est maintenant ouverte vers la réalisation
d’une démocratie véritable où la notion de citoyenneté est mise en valeur. À présent,
il est temps de mettre en œuvre les principes élémentaires et immuable tel qu’une
constitution qui protège les libertés individuelles et collectives, un État de
droit, un régime politique fondé sur l’égalité ainsi que sur les séparations
des pouvoirs. Pour la réalisation de cet objectif des débats au sein de la
société civile ont commencé depuis le 23 Octobre 2011 au sujet du contenu de la
constitution et au sujet de la nature du régime prévu pour la deuxième république.
Jamais auparavant, du moins depuis presque un quart de siècle, on n’avait
ressenti de manière aussi puissante une telle énergie positive, tant sur le
plan social que politique, bien que demeure fragile et incertain. La révolution tunisienne et sa philosophie
libératrice nous amène à être optimiste mais avec réserve car ce grand
événement qui a marqué non seulement l’histoire immédiate de la Tunisie mais
aussi celle de la région maghrébine et arabe n’est pas en train dans le vide.
La situation économique est préoccupante car il n’y avoir une véritable
démocratisation de la masse de la société sans une véritable relance
économique. Actuellement, la grande préoccupation est de lancer des réformes au
niveau financier pour attirer plus des investissements qui mènent à la
stabilité sociale. Les jours se suivent et la pression populaire reste
importante. L’heure est grave et les conséquences des événements de
l’embrassade des Etats-Unis sont d’une importance critique. Après la grande
hallucination du 14 Septembre deux questions apparaissent dans tous les médias
occidentaux : Le phénomène obscurantiste allait-il se propager dans la
société tunisienne post-révolutionnaire ? Et Qui sont les réelles causes
de l’apparition de telle idéologie ? Un verrou est brisé, rien ne serais comme
auparavant au niveau du rapport des institutions de l’État avec ses groupes qui
sèment la violence et la terreur dans la société. C’est pourquoi on doit dire
que les enjeux sont de taille au niveau national comme au niveau international.
Le peuple tunisien qui a pu renverser un régime autoritaire est corrompu est
capable de sortir de l’impasse. Pour ce faire, il faut sortir le plus tôt de la
situation transitionnelle pour instaurer la deuxième république.
Les citoyens
tunisiens épris de liberté depuis le 14 Janvier 2012 sont devant un choix
historique. Ils peuvent faire semblent de croire à la rhétorique de l’absence
des tendances intégristes et violentes au sein de leur société, mais continuer
à être naïf et se laisser manipuler est une trahison à l’esprit
révolutionnaire. Pour être fidèle au
principe de la révolution, il faut finir avec cette situation d’instabilité car
l’opportunité est unique pour traduire les principes fondamentaux qui régissent
la Nation dans une constitution qui met les piliers de l’organisation des
pouvoirs et des contre-pouvoir pour garantir la neutralité des institutions
démocratique prévues dans un État qui respecte les droits de l’homme, tous les
hommes, quelques soit leurs sexes, leurs religions ou leurs idéologies. Un État
qui protège le pluralisme et accepte la diversité des courants d’opinion. Un État
de droit fondée sur les séparations des pouvoirs et sur le respect de la
hiérarchie des normes et sur le principe de la citoyenneté. En un mot, un État moderne, démocrate et
fidèle au principe de sa révolution.
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