jeudi 28 avril 2011

Vers une Tunisie démocratique


La révolution du 14/01/2011 qui a changé l'image de la donne politique en Tunisie, a ouvert la voie à la dignité retrouvée, à l'exercice des Droits de l'Homme, à la mise en pratique d'une vrai égalité homme-femme et à la consommation des libertés fondamentales. Elle annonce l'avènement d'un régime démocratique en Tunisie considérée depuis près d'un siècle comme étant la porte-flambeau de la première constitution du monde arabe en 1861. Mais quelle Démocratie aspirons-nous aujourd'hui ?

Thucydide (460-395 av.j-c.) dans son œuvre "La guerre de Péloponnèse" définit la démocratie comme un affaire de la majorité où la loi y fait à tous la part égale, sans discrimination politique envers les minorités. Selon ce chef du parti démocratique athénien, l'importance de la démocratie réside dans les critères de la distinction des citoyens qui ne ce fait que par le mérite, sans aucune autre considération d'échelle du pouvoir ou de la richesse. 

Platon  (427-347 av.j-c.) dans le livre VIII de son "République" critique les outrances du régime démocratique qui dispense de l'égalité "de façon identique à ceux qui sont égaux et à ceux qui ne le sont pas". 
 De son côté Aristote (384-322 av.j-c.), soulevant la difficulté de l'exercice effectif de la démocratie, soutient dans son œuvre intitulé "La Politique" que pour avoir le droit de choisir, il faut être compétent. Toujours selon Aristote, la pratique du régime démocratique, même imparfait, peut mieux réussir que d'autres formes de régimes : l'essentiel c'est de choir le bon gouvernement. Mais quelles sont les critères du bon régime démocratique ? Aristote les définit comme suit : "le choix de tous les magistrats parmi tous les citoyens ; le gouvernements de tous sur chacun et de chacun sur tous...l'interdiction d'occuper deux fois la même magistrature, sauf pour peu de temps et dans un petit nombre de cas, les fonctions militaires mises à part ; le choix des juges par les citoyens avec compétence pour toutes les affaires comme la vérification des comptes...". 

Mais la question qui se pose par un citoyen Tunisien du XXIème siècle, est de chercher la mises en pratiques de ces principes démocratiques ? Ce devait être le cas de la Tunisie de demain, après les élections de l'Assemblée Constituante le 24/07/2011. Les forces politiques et associatives qui adhéreront à cette société médiane doivent coopérer ensemble dans une alliance pour servir la démocratie naissante dans le pays de Didon-Elissa. 

                                                        Patientia, virtus, spes !



lundi 25 avril 2011

L'économie tunisienne : Vers où ? (1)


Malgré le programme de relance économique annoncé par le gouvernement de transition, les entreprises tunisiennes continuent à connaitre des difficultés notamment devant la montée fulgurante du marché parallèle. En effet, les produits venant des pays du Sud-Est asiatique ne répondant à aucune sécurité sanitaire envahissent le marché et les chefs d'entreprises ont l'impression que la mafia de l'ancien régime continue d'exercer. Le ministère des Finances a précisé que des stocks existants sont en train d'alimenter le marché national mais le gouvernement mettra un terme final à cette pratique. Quant aux entreprises exportatrice, elles sont confrontées aujourd'hui à un problème nouveau; celui du manque de confiance des banques étrangers. En effet, ces banques refusent les lettres de crédit indispensable à l'exportation. 

Selon le ministre des finances, pour que la Tunisie réalise un développement économique ambitieux caractérisé par une croissance économique rapide, une baisse de chômage et un équilibre macro-économique, nous devons doter d'un système financier toutes d'un système financier et bancaire fort : Cela implique une réforme en profondeur destinée à garantir au système financier toutes les conditions d'efficience, de performances et de solidité pour le financement de l'économie. Mais, il faut signaler qu'aujourd'hui il y a une dichotomie entre les banques publiques et les banques privées, car il n'y a pas d'alignement au niveau des instruments de gestion, de ressources humaines, des rémunérations de la grille des salaires. Les différences sont notables. Le système d'information, la gouvernance d'entreprise ainsi que la gestion des risques ne sont pas les mêmes. Actuellement, la croissance économique tunisienne est tout près de 0% mais avec des réformes rapides et rationnelles elle peut atteindre à la fin de cette année 1,5%, si on peut utiliser la nouvelle image de la Tunisie libre pour bien attirer des investissements étrangers.    

jeudi 21 avril 2011

Quel système politique dans la Tunisie post-révolutionnaire?




Le débat sur la laïcité est devenu aujourd'hui le sujet numéro 1 en Tunisie; impliquant la société civile, les Partis politiques et les médias.  La levée de la dictature grâce à la révolution et le retour des islamistes sur la scène politique a suscité le questionnement, voir le débat sur les réformes dans la Tunisie post-révolutionnaire: Serait-elle laïque, séculaire ou islamiste?

Pourtant ces concepts politiques restent très flou dans l'esprit d'une bonne partis des tunisiens; car on confond souvent entre laïcité et athéisme et entre sécularité et religion !!!
Pour moi, la laïcité peut être un choix, car ce système politique permet une égalité dans les droits entre tout les tunisiens quels que soient leur sexe ou leur ethnie. Ils sont tous égaux devant la loi qui ne peut être que positive pour s'adapter aux besoins de l'humain dans son évolution historique, et en assurant la séparation entre l'État et la religion.Mais cette doctrine politique pose un grand problème à savoir la gestion des lieux de culte. Une bonne partis des laïque tunisiens estiment que l'État doit garder une certaine autorité sur le religieux sans pour autant l'instrumentalisé, mais le problème reste toujours présent. C'est pourquoi je propose une autre solution: Un État séculaire, car la réalité historique de la Tunisie est pluriel mais aussi on note l'importance de la tradition arabo-musulmae dans une société ouverte et tolérante.    Le premier article de la constitution du 1/6/1959 suscite actuellement une grande polémique. Dans cet article, les juristes on fixer l'identité du pays, mais depuis, le pouvoir politique a joué sur l'ambiguïté de cet article pour à la fois, construire un État séculier dans son organisation et ses institutions et maintenir une mainmise sur les cultes religieux. Aujourd'hui, dans une Tunisie qui compte 5 partis islamistes, les pro-laïque estiment que cet article maintient l'ambiguïté sur la forme de l'État et sur la relation avec le religieux.      

La via populi en Tunisie



Les objectifs de la révolution tunisienne, si j'ai bien compris, sont :


- Établir un État démocratique et une égalité sociale entre les régions

- Le respect de la dignité humaine, la liberté de la pensée

- La mise en valeur du développement des régions de l'intérieur du pays

En effet, les causes profondes sont bien celles-ci: un taux de chômage élevé pour toute les catégories de chercheurs d'emploi (notamment les diplômés dans les régions de l'intérieur du pays), le manque de justice, le profond décalage de la réparation de la richesse et la corruption poussées dans certains secteurs économique. Il y a lieu de mettre un chantier d'urgence les grands projets d'infrastructure de base qui ont fait l'objet d'études techniques approfondies. Mais la situation économique, après 3 mois de la révolution, est presque catastrophique; car le taux de l'évolution économique tunisien est actuellement entre 0% et 1%, l'industrie touristique tunisienne continue sa descente aux enfers, car les recettes ont baissé de plus de 40% et, sur les 450 des plus grands hôtels du pays, une centaine d'entre eux seraient en situation de faillite avant même le début de la saison touristique. Seuls 20% des établissements touristiques sont actuellement ouverts. Le gouvernement provisoire pourrait recourir à la création d'un fonds public pour regrouper ces actifs non rentables, le temps d'organiser leur cession à de nouveaux investisseurs. Ce qui veut dire que la situation économique de la Tunisie post-révolutionnaire se trouve dans une situation très critique. Mais des idées pour la relance économique sont déjà mise en place. En effet, tout les ministères se sont concertés pour réfléchir en commun sur un programme socio-économque qui porte des mesures d'urgence novatrices et stratégique pour financer le développement du pays.  

Le voyage de mille lieues commence toujours par un premiers pas.
    

lundi 18 avril 2011

La révolution tunisienne est-elle unique ?


Il est difficile de penser la révolution tunisienne en dehors de son ancrage culturel. Notre ère est celle de la culture numérique qui a prouvé qu'elle est capable, non seulement, de bouleverser les mœurs et les mentalités, mais aussi de constituer un instrument efficient permettant de reverser un pouvoir totalitaire en place dès 7 Novembre 1987. L'un des aspects qui ont fait la singularité de la révolution tunisienne est la capacité de ses protagonistes à faire bon usage de l'Internet et des nouvelles technologies. Il importe de rappeler que le Mobile qui s'est substituer à l'appareil photo et les réseaux sociaux, qui sont en quelques sortes les armes de cette révolution. Qui dit que les révolutionnaires sont désarmés n'a certainement rien compris des rapports de force qui ont transformé la Tunisie. Ainsi, il est capital de reconnaitre que la communication engagé par les acteurs d'ici et d'ailleurs, à été le Lotmotiv que cette révolution.