vendredi 10 juin 2011

l'Economie tunisienne: Vers Où ? (2)





   La révolution tunisienne a été à l’origine d’une grande espérance et du rêve de l’établissement d’une réelle société civile, d’une démocratie avant-gardiste dans le monde arabe et d’un  système économique ouvert et sans corruption. Cependant, ces évolutions et ces aspirations risques d’être remises en cause par la détérioration rapide de la situation économique durant les 4 derniers mois. Le blocage de l’économie et l’incapacité de répondre aux besoins sociaux, particulièrement dans les régions défavorisées. L’intervention remarquable du ministre des affaires sociales Mohamed Naceur devant les membre de la Haute insistance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, a levé le voile sur une des plus grandes supercherie du Régime Ben Ali ; le ministre a mis en évidence le taux effrayant de la pauvreté dans notre Tunisie qui toucherait près de 25% de la population alors que le taux officielle donné par « l’Ancien Régime » est de 4% !!!


Certes, la fragilité de l’économie tunisienne est une réalité. Les études micro-économiques et les analyses de la compétitivité de la société tunisienne après 14 Janvier 2011 avaient mis en exergue les grands maux. Parmi les causes  de ce blocages on peut citer le chômage des jeunes (en particulier les diplômés du Supérieur), les inégalités régionales, la généralisation de la corruption et la faiblesse du secteur privé. A ceci en peut ajouter l’influence de la non stabilité en Libye sur la rentabilité de plusieurs entreprises tunisiennes et la détérioration de quelques secteurs clé dans l’économie nationale telle que le tourisme qui a perdu entre 45% et 50% de son chiffre d’affaire. C’est pourquoi la Tunisie par le biais de son Premier Ministre Béji Caïd Essebsi et par son ministre de finance Jalloul Ayed a appelé, lors de la séance de travail tenue à Deauville sous le thème « Printemps arabe », à faire participer financièrement  nos partenaires  économique pour réaliser la transition démocratique. Ainsi le Premier ministre tunisien a demandé une aide de 25 milliards de Dollars (environ 35 milliards de Dinars) sur 5 ans, à raison de 5 milliards de Dollars par an. Par ailleurs, la Tunisie à demandé une aide onusienne pour l’organisation d'une élection démocratique et transparente de l’Assemblée constituante et pour la gestion de la situation sur les frontières avec la Libye car depuis le déclenchement de la crise dans ce pays voisin, la Tunisie a accueilli environ 430. 000 réfugiés dont 60. 000 libyens. Ainsi le président français Nicolas Sarkozy a annoncé que la France allait accorder un milliard d’Euros d’aide à l'Égypte et à la Tunisie, détaillant le montant de 40 milliards de Dollars, promis lors du sommet de G.8 pour soutenir le printemps arabe.
         
En effet, pour réalisé un consensus national autour d’un programme de relance économique, la Tunisie doit être rassurée par ses partenaires européens, arabes et américains (USA et Canada) mais la Tunisie doit essentiellement compté sur ses propres moyens, sur le patriotisme de ses hommes d’affaires et sur la compréhension de ses ouvriers pour que son futur soit plus brillant.

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