jeudi 15 septembre 2011

Les Médias dans la Tunise post-révolutionnaire. Une nouvelle ère ?



    Le paysage médiatique est en train de renaître de ses cendres dans la Tunisie post-révolutionnaire. Une vrai rupture avec le passé se réalise actuellement dans les mentalités des hommes de média et des journalistes tunisiens, car on a passé de la situation où l'Etat dirige le secteur médiatique à un paysage médiatique plus ou moins citoyens qui cherchent non pas "convaincre le palais de sa majesté" mais de convaincre les citoyens tunisiens. C'est pourquoi on peut remarquer un essai de rupture avec le passé. Ainsi, la scène journalistique tunisienne qui connait depuis plusieurs années une crise identitaire et professionnelle, essaie  après le 14 Janvier 2011 d'apporter des nouvelles pratiques qui rompt avec le passé. De cette façon, la révolution tunisienne a permis de traiter des sujets dont il était impossible de les évoquer auparavant, dont la politique qui était un véritable tabou dans la Tunisie depuis l'indépendance.    Il est vrai qu'après la révolution nous avons assisté à l'effondrement d'une certaine perception du journalisme qui consistait à servir les intérêts de "l'autorité politique" sans un véritable attachement aux réalités du terrain. On s'en doute, l'ensemble du paysage médiatique tunisien doit être redessiné. Cela nécessitera du temps, et les tunisiens ne peuvent se contester les nouvelles pratiques qui sont très loin du professionnalisme, car on ne sort pas aisément de 23 ans de censure et d'autocensure, pas plus que l'on accède trop rapidement à des pratiques médiatique et journalistique indépendantes et de qualité, et beaucoup reste. Ainsi une bonne parti des tunisiens restent méfiants et circonspects vis-à-vis de leurs médias, mais plein d'espoir et d’espérance de voir émerger dans le plus tôt possible des publications journalistique capables d'offrir des analyses de qualité.  


   A l'image du "big bang" de la vie politique, la médiatique et journalistique tunisienne a connu depuis le 14 Janvier une grande métamorphose avec l'apparition de 187 nouveaux journaux et magasines, 12 nouvelles radios et 5 nouvelles télés. Face à l'afflux d'un nouveau paysage médiatique, beaucoup d'hommes d'affaires tunisiens veulent se peser à travers les médias pour protéger leurs intérêts on cherchant à avoir des organes médiatiques pour se défendre devant l'attitude publique, ce qui pose le problème du contenu actuel qui nécessite une révision générale pour se convertir à un discours citoyen et professionnel loin du populisme et du dogmatisme.   


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