vendredi 6 avril 2012

Les deux images de Bourguiba


   Habib Bourguiba, est le premier président de la République Tunisienne et l’un des plus grand Leadres de la lutte contre le protectorat français.  Durant la période de Ben Ali (1987-2011), l’image du Bourguiba on tant que Leader nationaliste est devenue presque absente dans les manuels scolaire  d’Histoire.  Que dire en si peu de mots que Bourguiba vient de ressuscité grâce à la révolution ! Mais, il ne faut pas oublier qu’en règle générale, en période de trouble et d’instabilité, le peuple a besoin de valeurs sûres. On ira donc fouiller dans son passé pour les chercher. Le modèle de société solide développer par Bourguiba s’est avéré un modèle solide ayant permis, en tout cas, à la Tunisie d’être un Etat moderne, tout en gardant ses spécificités.

              Mais en quoi consiste ce modèle bourguibien ?

Par honnêteté intellectuelle, disons que Bourguiba était la plus grande personnalité qui a marqué le 20ème siècle tunisien : Ses longues années de combats (avec ses confrères) pour l’indépendance, ses années de prisons et d’exil, ses déterminations et son attachement « relatif » aux valeurs universelles de liberté, de progrès et de justice, ont fait de lui un grand homme politique tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle arabe et africain. Bourguiba, qui était instruit dans les deux langues (arabe et français) était un homme cultivé, très doué par l’Histoire et surtout par la révolution française. Le Zaïm (comme aimait l’appelait les tunisiens) a mené la société tunisienne a dépassé ses structures traditionnelle, et l’a guidé vers des structure sociale plus moderne avec le dépassement de la tribu comme un moyen d’organisation sociale fondée sur les liens de parenté vers une nouvelle notions plus large  « la nation tunisienne » qui devint une notion englobant de toute les spécificité de la Tunisie postcoloniale.  Le planing familial ou la limitation des naissances, la généralisation de l’Enseignement, le Code de Statut Personnel et les droits de femmes, la modernisation de l’administration … (Etc.). En un mot l’édification d’un État moderne dont tout les tunisiens (ou presque tous) lui sont redevables et reconnaissants. Honnête, propre, visionnaire, Bourguiba était avant-gardiste de un nombre important de domaine.  Mais, l’autre Bourguiba était cet autoritaire qui n’hésitait pas à effacer  ses opposants. Il avait une vision utopique qui traduit l’Histoire de la Tunisie en lui, et lui seul. L’Etat tunisien durant son règne était résumé en sa personne avec un encadrement de sa machine politique qu’était le Parti du Néo-Destour puis le Parti Socialiste destourien. La lourde peines de prisons des leaders de mouvement Perspectives et bien d’autres opposants dont les ceux du mouvement islamistes alors naissant sont bien des signes de sa personnalité autoritaire anti-démocratique. Contrairement à Léopold Senghor, le président sénégalais, Bourguiba a choisi la présidence à vie avec l’introduction des élections truquées et leurs résultats sur mesures, le culte de la personne, et l’absence de la liberté.
Pour l’heure on doit noter que Bourguiba est encore vivant, avec sa pensée qui est une continuité de pensée réformiste tunisienne commencée depuis le 19ème avec Khérédine Pacha, Mahmoud Kabadou, Salem Bouhajeb, Bayrem V, Mohamed Taher Ben Achour et beaucoup d’autres.             

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