lundi 12 novembre 2012

De l'édification révolutionnaire





Il est souvent que des notions telles que l’édification révolutionnaire, le développement ou le progrès perdent leur signification originelle et se transforment à cause de la manipulation idéologique. Il est vrai que le nationalisme, en tant qu’idéologie explicitée par l’élite éclairée, est une dimension très importante pour comprendre le fait révolutionnaire. Se limiter à la seule description des événements pour analyser la dynamique sociale qui a engendrer la révolution, c’est laisser dans l’ombre l’influence considérable du rôle de la corruption étatique dans la naissance d’un grand mouvement de protestation qui s’est transformé en révolution.  La grande mobilisation tunisienne, cette effervescence dans la région de Sidi Bouzid et de Kasserine, ont libéré les forces et les énergies insoupçonnées. Un verrou est brisé et le moment est historique par excellence,  mais rien n’est joué car la révolution n’a pas encore réalisé toutes ses objectifs.  De Tunis, au Kef, en passant par Kasserine, Sidi Bouzine, Gafsa, Touzeur et Gabès…(etc.) rien n’est acquis : les processus du développement régional sont embryonnaires, la sécurité est fragile et la tension sur le champ publique est encore forte.  
Nul ne peut prédire l’image de notre société dans les prochaines années. Les scènes de violence qui ont suivi la révolution, prouvent qu’il faudra encore du temps pour tourner le dos à l’ancienne mentalité et donner naissance à une nouvelle société ouvertes, plurielle et tolérante. Encore faudra-il que les acteurs politiques regardent les vrais défis et ne tombent pas dans le piège des débats stériles.  Certes, il est des questions à clarifier sur le fond comme la nature du système politique à adopter et la référence aux sources inspiratrices du système  juridique mais ces questions ne doivent pas réduire la discussion à la confrontation. Déterminer les vrais enjeux, fixer les priorités, se mobiliser pour la réalisation de réformes socio-économiques encore attendues et consolider la société civile, tel sont les vrais chantiers qui attendent les intellectuels, les hommes d’affaires et les politiciens, loin de tous débats paralysants.  C’est ce renouveau mental, que nous appelons une renaissance sociale. L’heure est venue de cesser de blâmer l’autre, le différent, pour commencer le travaille de la construction de l’édifice national. La société tunisienne doit se libérer de cette posture victimaire et se réconcilier avec le sens de l’Histoire. C’est une responsabilité en vers nous-mêmes et en vers les générations à venir. Ces questions sont de premier ordre est invitent à des débats pour renforcer la culture du dialogue et du respect, à développer la philosophie du pluralisme on suggérant des nouvelles pistes dont le but est de construire une nouvelle Tunisie, plurielle, démocratique et prospère.          

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