dimanche 15 décembre 2013

La jeunesse exclus ou la Révolution à l'envers




Entre le 17 janvier 2010 et le 14 janvier 2011, les jeunes étaient en premier ligne. Aujourd'hui, ils se sentent dépossédés de "leur/notre" Révolution. En effet, après les élections du 23 octobre 2012, on dénombre 10 députés seulement âgés de mois 30 ans sur 217 soit 4,6% de l'ensemble des députés. Quant à notre "leaders !" politiques, ils ont rarement moins de 65 ans ! Chez les jeunes, la défiance est généralisée envers la politique et les "politiciens" surtout avec un contexte marqué par l’augmentation de taux de chômage chez les jeunes diplômés. Les jeunes tunisiens très frustré, déplorent le manque d’alternatives réelles. Certes la Révolution a fait émerger de nouvelles figures de la jeunesse mais ces personnalité hautement médiatisées cachent une réalité moins glorieuse ; celle d’une jeunesse encore peu représentée dans la classe politique tunisienne postrévolutionnaire. Pire encore, les jeunes diplômés tunisiens sont les premiers victimes de la pauvreté et de la marginalisation, nombreux sont contraints de vivre de petits boulots ou bien d’immigrer vers le vieux continent. D’autres choisissent de se défouler dans les stades de football, quand certains enfin prennent la voie du « djihad » en Syrie. Il y a comme un malaise dans cette génération, éduquée et intelligente, mais souvent frustrée au niveau sociopolitique. Il est important en cette période de transition en Tunisie de susciter un débat sur le rôle des jeunes dans la société postrévolutionnaire car le malaise chez les jeunes tunisiens date d’une dizaine d’année déjà mais les responsables de l’époque n’avaient rien pour améliorer leur statut. Après la Révolution rien n’a changé dans la politique de l’État envers les jeunes et la dépression des jeunes tunisiens s’exprimée par la violence, l’agressivité et l’extrémisme. Les statistiques du ministère de l’Éducation précisent qu’au cours de l’année scolaire 2011-2012, les enseignants ont été victimes de près de 3000 agressions verbales et physiques, ce qui traduit une situation d’angoisse généralisée. Actuellement et après le choix d’un nouveau chef de gouvernement, les décideurs doivent s’engager pour maître en œuvre une stratégie nationale pour mieux intégrer les jeunes dans la vie économique et politique dans la Tunisie postrévolutionaire.       


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