vendredi 23 novembre 2012

La révolution tunisienne et la renaissance de la citoyenneté




La logique de la révolution tunisienne est définie par deux notions-problématiques qui voulaient atteindre l'accès à l'État de droit et à la démocratie par les facultés citoyennes.  La première est introduite par la couple liberté/dignité qui voulait présenter la mort du couple ancien dictature/corruption. La deuxième est d’instaurer un État civil (dawla madaniyya) qui respect la notion de la supériorité de la loi, les droits de l’homme et qui assure le pluralisme. C’est donc l’esprit de la citoyenneté qui est le fondement de la cohésion du corps social postrévolutionnaire. Cet esprit du corps social consiste en un état de « fusion » émotionnelle qui amène à un engagement personnel total de chaque individu pour réaliser un nouveau contrat social. De même, l’esprit du corps social peu traduire un effacement temporaire de soi individuel au profit d’un soi collectif qui empêche les agressions mutuelles et rend efficace la défense contre le mal socio-culturel car il inspire à chaque membre de la collectivité une retenue à l’égard des autres et un courage face aux ennemis communs.

En plus, il permet d’agir comme s’ils formaient une personne collective, un tout unitaire animé par un commun acharnement de vaincre les défis afin d’assurer l’accès à la modernité rendu possible par la réalisation des objectifs de la révolution. Dans cette condition, c’est l’esprit du corps social qui est la condition première de la réussite, et c’est grâce à cet esprit qu’un individu qui en fait partie et qui s’appuie sur sa communauté de citoyens peut réussir à sa faire investir de la démocratie. Bref, toute entreprise pour réussir a besoin d’adhésion social à ses objectifs. On voit par cette formule que l’acte d’engagement citoyen renferme un engagement réciproque du public avec les particuliers, et que chaque individu se trouve engagé sous un double rapport : connaître ses droits mais aussi ses obligations comme un membre de la société participant à la construction démocratique.
Jusqu’ici nous avons considéré le corps social comme une personne morale et collective, unie par la force des valeurs citoyennes et à travers la force des lois. Ainsi, par le pacte social nous donnons naissance à l’existence d’une vie politique basée sur un regard transculturel et pluriel.
Sans doute il y a une conception politique humaniste émanée de la raison seule, mais cette vision pour être admise entre nous, elle être réciproque. Politique humaniste et rationnelle semble ainsi implantée dans un jardin comportant de nombreux arbres dont chacun offre son fruit à la consommation et au profit du groupe de l’individu. Une telle conclusion est fortement liée à la pratique quotidienne plus qu’à la théorie et cela pour les raisons suivantes : L’une d’elles prend racine dans la logique de base et trouve son expression dans ancien paradoxe celui de la transparence. C’est pourquoi il ne suffit pas que le corps social établi un modèle de gouvernemental ou qu’il arrive à forger une constitution. Outre ces mécanismes démocratiques, il faut qu’il y ait de fixes systèmes pour le contrôle que rien ne puisse l’abolir ou le supprimer. À l’instant que le peuple est légitimement réuni en un corps souverain, toute juridiction doit donner de l’importance au dernier des citoyens comme au premiers des représentant de l’État car où se trouve le citoyen il y a une légitime, inviolable par la force des lois. 

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