jeudi 28 juin 2012

الثورة التونسية وتحديّات المرحلة


هل تشهد الساحة السياسيّة في تونس حاليّا حراكا صحيّا يعبّرعن إنتعاشة ديمقراطيّة حقيقيّة أم أن ما » ينتج « على الساحة العامّة لا يعدو أن يكون مجرّد » فورات « عابرة سرعان ما تنطفؤ ؟ و هل ما نسجله من دينامكيّة داخليّة يدلّ على أنّ التاريخ الصامت ولّى من غير رجعة ليداهمنا تاريخ الزمن الحاضر بألغازه و يداعبنا بأسراره ؟ وهل ستؤسس الثورة التونسيّة لتقاليد ديمقراطيّة ترسخ لإحترام مبادئ التعدديّة و بالتالي تحريك الرّاكد و تغيير السائد ؟

كلّ هذه أسئلة تخامر ذهن المتابع للمسار الإنتقاليّ في البلاد منذ الإطاحة برأس الإستبداد يوم 14 جانفي2011 ، لذلك رأينا حالات تعبأة شعبيّة ترجمت ميدانيّا بإعتصام» القصبة «1 ثمّ»  القصبة «2 للمطالبة بالإصلاح السياسي و تنقية المنظومة الإداريّة من ظواهر الفساد والرشوى ، الأمر الذي أدى إلى تشكيل لجنة من القانونيين تحت إسم» لجنة الإصلاح السياسيّ « والتي ستسمّى لاحقا» بالمجلس الوطنيّ لحماية الثورة« الذي عني بعمليّة تأمين الإنتقال الديمقراطيّ إلى حين إعلان موعد إنتخابيّ . ثمّ تكوّنت» لجنة تقصي الحقائق  حول ظواهر الفساد والرشوى   «و بعد فترة قصيرة إرتفعت الأصوات المنادية بمجلس وطنيّ تأسيسيّ تكون وظيفته الأساسيّة سنّ دستور جديد، ليكون إعلانا عن إنتهاء الفترة الإنتقاليّة و إيذانا بدخول حقبة الجمهوريّة الثانيّة.
 إنتلاقا من ما تقدّم، يمكننا القول أن التحويرات التي أدخلت على منهجيّة الحكم جاءت تعبيرا عن تفاعل الطبقة السياسيّة مع المطالب الشعبية المنادية ببناء دولة القانون و المؤسسات . لكن بعض القررات الأخيرة تجعنا نعيد التأمل في مفهوم الدولة المراد بناؤها. فهل يريدون إعادة إحياء نموذج الدولة التقليديّة-القروسطيّة مع إدخال بعض التّحويرات ؟ أم هل يرغبون إعادة إستهلاك الماضي الكلياني-الأوتورتاري بحجة المصالح الإقتصاديّة ؟ أم أن المبتغى يتمثل في إرساء دولة حداثيّة تكون متأصّلة في فلسفة حقوق الإنسان وقيمها الكونيّة وتستمدّ مشروعيّتها من الشعب الذي يتولّى في إطار هذه المبادئ انتخاب مؤسسات الحكم بشكل دوري ؟

في حدود الإعتبارات المتقدّمة، يمكن لنا القول إن القيمة الفلسفيّة للحريّة تبقى متحركتا على إختلاف السياقات الزمكانيّة، حيث أن مصير المفهوم مرتبط بالوعي الجماعي الذي يتشكّل من خلال الممارسات اليوميّة، الذهنيّة و الثقافيّة. فالحريّة مهدّدت بالتراجع إذا لم تجد حرّاسا أشاوس يدفعون عنها الأخطار الدّاهمة من هنا و هناك. لذلك فإن اليقظة المستمرة لا بدّ منها، ثمّ إن مشاكل الحريّة مرتبطة بالظروف الآنية المتسمة بالتشرذم  وعدم  وضوح المسارات المحدّدت للتوجهات الإستراتجيّة المقبلة .وفي هذا السياق، وجب التذكير بأن مثل هذا الإستقطاب الحضاري و الذهني يكون عاديّا أثناء مراحل التحولات العميقة، إلّا أن الوقت قد يلعب دور الضاغط الكبير في عالم معوّلم تحتل فيه الدقائق و الثواني دورا هاما في حسم العديد من الخيارات السياسيّة و الإقتصاديّة.

لذلك وجبت الإشارة إلى ضرورة الإسراع في إخراج البلاد من هذا الواقع الإنتقالي من خلال الإنتهاء من  كتابة  الدستور الذي سيدشن لدخول شعبنا معترك فترة تاريخيّة جديدة تساهم في الدفع بكلّ الطاقات الوطنيّة إلى الأمام وبالتالي النطق بالإعلان الرسمي عن الخروج من غياهب العبث لمواجهة مقتضيات الواقع السياسيّة، الإقتصاديّة، والثقافيّة.

dimanche 20 mai 2012

L'individu qui vient



   Au commencement, il faut signaler que dans un régime démocrate, où le peuple est le maître de son destin, l’individu (homme ou femme) est un but en soi et tout le reste n’est qu’un moyen destiné à servir ce but. Cela signifie que l’être humain est le principe autour de laquelle se construisent toutes les valeurs de la société. En effet, les sociétés modernes, au sens sociologique du terme, se résument en cette individualité. Elle y est à la fois le lieu commun et le centre de gravité de la collectivité, c’est pourquoi dans l’esprit des lois modernes le citoyen n’est traité qu’individuellement. Cette égalité citoyenne est une « idée force » de la démocratie où le citoyen n’est évalué que selon ses propres compétences et ses mérites.
La philosophie des lumières a résolu l’antagonisme apparent entre les besoins de l’individu et ceux de la collectivité en élaborant une nouvelle démarche grâce à laquelle la liberté individuelle devint le prolongement de l’aspiration à une aspiration plus large, celle de la collectivité.  Cela ne peut être traduisible sur le terrain qu’en reconnaissant l’existence d’une entité individuelle comme catégorie essentielle dans l’approche d’une société démocrate et moderne où le groupe reconnait les droits à la différence d’où la reconnaissance des libertés sociopolitiques. Sans doute, cette combinaison de l’individualisation dans son rapport avec la collectivité peut expliquer l’émergence d’une idéologie identitaire qui prend parfois l’aspect d’un refus violent. C’est en effet,  un phénomène qui s’explique par une volonté de s’affirmer dans la seine publique en essayant d’embarquer la problématique sur une autre plage où l’histoire et la mémorisation des événements fondamentaux sont les instruments de ce refus. Pour cela, il faut rappeler le rapport dialectique entre le couple « histoire – mémoire collective » qui s’impose comme un recourt pour la société dans les situations de troubles ou des crises. À ce niveau, en peut dire que cette mauvaise lecture du « sens de l’histoire » n’est que la conséquence d’un malaise temporaire qui atteint l’individu devant un présent mouvant et un futur encore non claire. C’est pourquoi on doit donner la chance à l’individu pour récupérer le sens de soi; pour réaliser ensuite le changement attendu qui prépare l’atmosphère mentale à instaurer une société moderne au sens philosophique du terme. 

vendredi 18 mai 2012

Démocratie et Liberté dans la Tunisie d'aujourd'hui

   
   La grande métamorphose qu’a connue la seine politique tunisienne après la chute de « l'Ancien Régime » symbole de l'autoritarisme et du totalitarisme vers plus de démocratisation et de liberté nous a amené à réfléchir sur la procédure de l’installation d’une culture politique citoyenne dans la Tunisie post-révolutionnaire.  À ce niveau il convient de partir d’une idée clé durant le déclenchement du fait révolutionnaire en Tunisie, celle de la liberté qui reste le thermomètre pour mesurer le degré de notre transition démocratique. Après le 14 Janvier 2012, nous remarquons que le principe de la liberté est devenue le sens de toute participation citoyenne dans le fait publique. Ce constat est très intéressant de point de vue sociologique car ont assiste à un changement marquant dans le quotidien du tunisien qui devint de plus en plus intéresser par la participation à la gestion de ses affaires politiques.  Ici, on remarque que c’est l’individu qui crée la dynamique et qui façonne son histoire et non pas l'Etat.  L’expérience à montrer que sans démocratie le citoyen reste loin de consommer sa citoyenneté et sans libertés la vie sociale baigne dans le vide. Objectivement, on peut dire que les nouvelles principe issus de la révolution comme la liberté, la dignité citoyenne, et la démocratie s’opposent à la réapparition soudaine de la culture populiste; longtemps installé dans l’inconscience collective, et au culte du chef et à l’esprit partisan qui gouverne d’avantage les mentalités. En fait, le niveau de la compréhension de la modernité ne peut s’améliorer qu’avec l’installation d’une pensée apte à accepter la signification de la pluralité des opinions, des idéologies et des écoles politiques ; ce qui nous amène à faire des  observations profondes dans les mécanismes de les pratiques politique du tunisien dans son quotidien. En effet le couple « vérité virtuelle – vérité pratique » constitue un point cardinal dans tout type d’observation et ouvre la voie à une méditation sur la fragilité de l’ordre symbolique. La distinction entre ces deux notions peut nous amener à mieux appréhender les différences qui existent entre « le dit » et « le non dit » pour comprendre les usages des concepts et leurs interprétations dans la société tunisienne post-révolutionnaire.  


lundi 14 mai 2012

Leçons de la Révolution Tunisienne


   Entre 17 Décembre 2010 et 14 Janvier 2011, le peuple tunisien se métamorphose contre le tyran oppresseur pour acquérir sa liberté et sa dignité. Ce mouvement populaire est devenu révolutionnaire après la destruction  du régime. Ainsi, la Tunisie entre dans une nouvelle période, où on assiste à un changement radical au nivaux des pratiques sociopolitiques de la population. Pour la première fois, dans l’histoire du monde arabe contemporain, le message démocratique est devenu une      « idée force » articulée autour de la liberté, la dignité et la citoyenneté. Le pluralisme politique est devenu une réalité vécue pour la première fois dans la Tunisie indépendante. Cela se manifeste tout d’abord par le nombre important des partis politiques autorisés, ainsi que par le nombre colossaux des associations de la société civils.  En effet, dans l’intermède d’un an de la révolution, beaucoup de choses ont été balayé, tout d’abord au niveau de la mentalité comme au niveau des pratiques quotidienne, ce qui a accéléré la vitesse de l’histoire dans un pays qui a ignoré le sens de l’histoire durant 23 ans où l’intelligensia  tunisienne été tué par un régime qui a pratiqué une politique de contrôle total sur tous types de production universitaires, culturelle et artistiques. Mais, très vite la démocratie est devenue une sorte de mode social dans la Tunisie post-révolutionnaire qui essaie de se reconstruire tout en faisant de la démocratie une « qualité sociale » plutôt comme « qualité élitiste ».

Deux principes dominent l’Agora publique tunisienne après la chute du régime autoritaire : Le premier est celui de « similarité » ; Etre semblable, c’est participer chacun de son post dans la vie publique qui devint de plus en plus attractive. On pense ici au droit de la dignité comme slogan premier des révolutionnaires qui ont combattues un pouvoir oppresseur pour restaurer le principe de la citoyenneté dynamique. Le second principe, est celui de « l’indépendance » : Ainsi l’égalité se construit dans une réflexibilité de soi à soi, c'est-à-dire dans l’autonomie et l’absence de subordination de l’individu et la relation d’échange qui fonde celle de réciprocité. Lors des élections de l’Assemblé Nationale Constituante, le citoyen a voté librement et en toute indépendance pour choisir ses représentants.           

Après plus d’un an de la révolution tunisienne, penser la démocratie au présent est devenu un fait concret, réel et applicable sur le terrain, mais il faut être vigilant et attentif car la révolution est encore inachevée et beaucoup de défis se fixent devant la réalisation des objectifs de la Révoltions. Aujourd’hui, les Tunisiens devront débattu leur future constitution, les axes de leur futur modèle politique et d’autre part ils devraient faire naitre une société civile active et dynamique qui constituera la « force vive » de la Révolution. Fidèle à sa tradition historique avant-gardiste, la Tunisie doit demeurer le locomotif qui devait introduire le monde arabe dans l’ère de la modernité et de la démocratie.          

dimanche 22 avril 2012

Patrimoine et promotion économique dans la Tunisie post-révolutionnaire



   La Tunisie post-révolutionnaire célèbre, du 18 Avril à 18 Mai, le mois du patrimoine placé cette année sous le thème « Notre patrimoine, notre richesse ». Coïncidant avec la journée internationale des sites et des monuments (18 Avril), le mois de patrimoine de cette année sera marqué par le parachèvement des travaux dans le prestigieux Musée de Bardo et par l’ouverture des musée de Sousse et de Djerba.
La Tunisie, un pays qui recèle un patrimoine historique riche et varié constitué de centaines de sites archéologiques dont plusieurs sont classées par l’UNESCO comme patrimoine de l’humanité comme c’est le cas de Carthage, de Dougga, de Kerkouane, Kairouan, la Médina de Tunis, la Médina de Sousse et l’Amphithéâtre de Jem… (Etc.). Ces grands atouts ne constituent pour autant, de frais produits pour le développement régional, ou pour le lancement d’un tourisme culturel de « high quality ». Beaucoup de tunisiens manifestent un désintérêt total à l’égard de leurs histoire : ce rapport avec le passé est intimement lié au système éducatif suivit par l’Etat durant plus de deux décennie. Pour le tunisien, le passé est ce qui n’est plus, point final.  De prime abord, cette vision semple incompréhensible mais si en ce déplace sur une échelle microscopique pour analyse la mise en valeur des sites archéologues et leurs intégration dans le circuit économique, on peut noter que plus de la moitié des sites ne sont pas intégrés dans le circuit de production, ce qui nécessite une politique de restauration, de mise en valeur, d’aménagement territorial et de promotion culturelle où ils doivent occuper une place stratégique en tant que pôle de développement régionale. Combler les lacunes en matière de gestion des sites archéologique est une priorité importante pour qu’on puisse avoir notre place sur le marché méditerranée.   Cette politique de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle nécessite quelques préparations pour qu’elle puisse compétitive dont : 

 1)  La préparation d’une infrastructure de base conforme aux   standards internationaux.

 2) Une solide formation en matière de présentation du produit culturel avec la création des évènements culturelle tout au tour du site dans le but d’attirer le maximum des visiteurs.

3) Soumettre les responsables des sites à une solide formation en matière de gestion culturelle, avec une obligation de résultat financière.

4) Réconcilier le tunisien avec son patrimoine en incitant les médias à participer dans le développement de l’esprit « Responsabilité » chez les citoyens.   

5) Mettre en place un projet national de valorisation du patrimoine culturel.

6) Améliorer les méthodes d’exposition qui doivent répondes au mesures international en matière du design, d’éclairage, de support muséographique allant de la vitrine au présentoir d’étiquette.

Ainsi le Patrimoine archéologique de la Tunisie peut constituer, malgré les carences, l’un des atouts du pays en matière de relance économique. Selon les experts de l’UNESCO, la culture est capable d’engendrer autant d’emploi que les industries. En Tunisie, l’expérience prouve qu’un emploi culturel permet de créer un ou plusieurs emplois additionnels d’une manière directe ou indirecte, se qui nous amène à être optimiste mais avec beaucoup de vigilance. Aujourd’hui, il y a lieu d’insister sur la nécessité d’opérer au plus vite possible la mise à niveau tant structurelle qu’opérationnelle du rôle des institutions du patrimoine pour qu’elles puissent occuper la place qu’elle mérite dans le contexte de la Tunisie nouvelle.          

vendredi 13 avril 2012

Méditations sur les évènements de 9 Avril 2012



   Le 9 Avril 1938, à 11 heures, les étudiants de l’Université Zitouna ayant manifesté de la résidence de Bey à Hammam Lif, se rassemblement s’oriente ensuite vers la Kasbah où une délégation va à la rencontre du grand visir (Al Wazir al-akbar) alors que le reste des manifestants se rassemble devant Dar El Bey. A l’issus de la rencontre, Ali Darguouth se lance dans un discours incitant les manifestants à passer à l’action.  Entre temps Ali Balhouane est convoqué par le juge d’instruction en début d’après-midi : Il doit arriver à 14 heures au tribunal pour être interroger à propos du discours prononcé à la veille.  Une foule se rassemble alors devant le palais de justice où les forces de l’ordre accourent. A l’après midi de l’historique journée de 9 Avril 1938, un rassemblement populaire eut lieu devant le palais de justice où se trouvé Balhouane. Brutalement refoulé par les services de l’ordre, les manifestants refluèrent vers Bab Jadid, Bab Saouika et Bab Benat. La colère du peuple éclata alors en une émeute d’une violence sans précédent, et provoqua chez la police du protectorat la réaction la plus brutale que les tunisiens eut vues : Il y eut plus de 100 morts et un nombre considérable de blessés.

Après 74 années qui nous sépare de cet événement et après l’éclatement de la révolution tunisienne qui était un soulèvement pour la dignité, l’égalité et la liberté ; les tunisiens ont voulu se concilier avec leur mémoire nationale dans un lundi qui devrait être une journée de fête. Dès huit du matin, les manifestants sont arrivés à l’avenue Mohamed V avec leurs drapeaux, leurs pancartes et certains même des fleurs. Ils pensaient pour célébrer la mémoire de leurs martyrs tombés dans leurs luttes acharnées pour la liberté et l’indépendance du pays, tout simplement pour la Tunisie. Arrivant devant le théâtre municipal et devant le ministère de l’intérieur, ils sont aussitôt attaqués violement par des policiers eux aussi tunisiens !!!  Ainsi, la festivité prévue s’est transformée en une journée de répression aveugle, de matraquage et de folle violence.  Après le 14 Janvier 2011, on croyait que telle pratique n’est que de mauvais souvenir, mais voilà que les forces de l’ordre, que l’on croyait réconciliait avec la population et avec sa citoyenneté, viennent de nous rendre à l’évidence : Rien n’est changer chez le ministère de l’intérieur malgré les efforts accomplis.  Maintenant, la grande question qui doit être posé dans telle situation : Pourquoi une telle barbarie dans les interventions ? Pourquoi toute cette violence contre des citoyens tunisiens fiers d’être libre ? La punition collective pour oser braver l’autorité a été sanglant : Des dizaines de blessés, des dizaines de nez cassés et des dizaines des yeux tuméfiés, sans parler de l’utilisation exagérer des bombes à lacrymogène.
Cette réaction sanglante de la police qui était très intégrer dans sa citoyenneté lors  de la marche symbolique qui veut commémorer de l’indépendance le 20 Mars 2012, nous amène à poser un nombre important de question sur la nature de la formation de « nos force de l’ordre » ? Quels sont les modules programmés à « nos policiers » pour faire respecter les droits de l’homme, sa dignité physique et morale ?  Certes, il est vrai que la violence engendre la violence, et que les pierres jetés par quelques manifestants aurait fait douze blessés parmi les policiers, mais est-ce que une raison pour s’attaquer aussi violement contre les manifestants ? N’est-il pas possible de faire des descentes ciblées ou bien calmer l’atmosphère par un encadrement responsable de la situation ?  En effet, il ne faut pas oublier que l’Avenue Bourguiba symbolise pour les tunisiens la Révolution, la mémorable journée de 14 Janvier 2011 ; c'est-à-dire la liberté, la dignité et l’abolissement de la dictature. Manifester dans cette avenue englobe, pour toutes les tunisiennes et tous les tunisiens, beaucoup de symbolique et un nombre important de messages tacites.       
La menace sur la liberté reste forte, c’est pourquoi la progression du système démocratique naissant en Tunisie doit prendre en considération non seulement les côtés sécuritaire et économique, qui restent très importants pour protéger la survis de notre révolution, mais aussi la côté symbolique qui traduit le rationnel et l’irrationnel d’une époque postrévolutionnaire. Selon Aristote, ce qui est équitable, tout en étant juste, ne l’est pas conformément à loi, car la Raison en est que toute loi est générale et que, dans des cas d’espèce, il n’est pas possible de s’exprimer avec suffisamment de précision quand en parle de liberté, du droit et de contrat social.      















vendredi 6 avril 2012

Les deux images de Bourguiba


   Habib Bourguiba, est le premier président de la République Tunisienne et l’un des plus grand Leadres de la lutte contre le protectorat français.  Durant la période de Ben Ali (1987-2011), l’image du Bourguiba on tant que Leader nationaliste est devenue presque absente dans les manuels scolaire  d’Histoire.  Que dire en si peu de mots que Bourguiba vient de ressuscité grâce à la révolution ! Mais, il ne faut pas oublier qu’en règle générale, en période de trouble et d’instabilité, le peuple a besoin de valeurs sûres. On ira donc fouiller dans son passé pour les chercher. Le modèle de société solide développer par Bourguiba s’est avéré un modèle solide ayant permis, en tout cas, à la Tunisie d’être un Etat moderne, tout en gardant ses spécificités.

              Mais en quoi consiste ce modèle bourguibien ?

Par honnêteté intellectuelle, disons que Bourguiba était la plus grande personnalité qui a marqué le 20ème siècle tunisien : Ses longues années de combats (avec ses confrères) pour l’indépendance, ses années de prisons et d’exil, ses déterminations et son attachement « relatif » aux valeurs universelles de liberté, de progrès et de justice, ont fait de lui un grand homme politique tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle arabe et africain. Bourguiba, qui était instruit dans les deux langues (arabe et français) était un homme cultivé, très doué par l’Histoire et surtout par la révolution française. Le Zaïm (comme aimait l’appelait les tunisiens) a mené la société tunisienne a dépassé ses structures traditionnelle, et l’a guidé vers des structure sociale plus moderne avec le dépassement de la tribu comme un moyen d’organisation sociale fondée sur les liens de parenté vers une nouvelle notions plus large  « la nation tunisienne » qui devint une notion englobant de toute les spécificité de la Tunisie postcoloniale.  Le planing familial ou la limitation des naissances, la généralisation de l’Enseignement, le Code de Statut Personnel et les droits de femmes, la modernisation de l’administration … (Etc.). En un mot l’édification d’un État moderne dont tout les tunisiens (ou presque tous) lui sont redevables et reconnaissants. Honnête, propre, visionnaire, Bourguiba était avant-gardiste de un nombre important de domaine.  Mais, l’autre Bourguiba était cet autoritaire qui n’hésitait pas à effacer  ses opposants. Il avait une vision utopique qui traduit l’Histoire de la Tunisie en lui, et lui seul. L’Etat tunisien durant son règne était résumé en sa personne avec un encadrement de sa machine politique qu’était le Parti du Néo-Destour puis le Parti Socialiste destourien. La lourde peines de prisons des leaders de mouvement Perspectives et bien d’autres opposants dont les ceux du mouvement islamistes alors naissant sont bien des signes de sa personnalité autoritaire anti-démocratique. Contrairement à Léopold Senghor, le président sénégalais, Bourguiba a choisi la présidence à vie avec l’introduction des élections truquées et leurs résultats sur mesures, le culte de la personne, et l’absence de la liberté.
Pour l’heure on doit noter que Bourguiba est encore vivant, avec sa pensée qui est une continuité de pensée réformiste tunisienne commencée depuis le 19ème avec Khérédine Pacha, Mahmoud Kabadou, Salem Bouhajeb, Bayrem V, Mohamed Taher Ben Achour et beaucoup d’autres.